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Théophile Gautier. La Cafetière. Книга для чтения на французском языке

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2024
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tison m – головня, головёшка

pelle f – лопата, совок

relever – поднимать

cendre f – пепел, зола

ensuite – затем, потом

cafeti?re f – кофейник

se jeter – броситься

en bas – вниз

poser – ставить, класть

se diriger vers – направиться к

clopin-clopant

foyer m – очаг

se placer – устроиться, встать, расположиться

instant m – мгновение

fauteuil m – кресло

s'еbranler – двинуться, трогать, тронуться

agiter – двигать, шевелить

pied m – нога, ножка

tortillе – изогнутый, искривлённый

surprenant – удивительный, ошеломительный

venir – приходить

se ranger – встать в строй, устроиться

autour – вокруг

cheminеe f – камин

Texte et devoirs

1. Trouvez les mots donnеs dans les phrases suivantes.

Приглашать, провести, погода, в грязи, к подошве, закат солнца, хозяин, проводить, просторный, странный, в эпоху Регентства, от ужаса, избавиться, заснуть, гобелен, живой, испытать, свечи, кофейник, направиться, очаг, покинуть, перемещаться.

1. L'annеe derni?re Thеodore et ses deux amis ont еtе invitеs ? passer quelques jours en Normandie. 2. Le temps еtait magnifique mais au dernier moment a changе. 3. ? leur arrivеe il pleuvait et les amis еtaient obligеs de marcher dans la boue qui s'attachait aux semelles de leurs bottes. 4. C'est pourquoi ils marchaient lentement et sont arrivеs une heure apr?s le coucher du soleil. 5. Un h?te voyant qu'ils еtaient fatiguеs et avaient sommeil les a conduits chacun dans sa chambre. 6. La chambre de Thеodore еtait vaste mais bien еtrange. 7. Tout еtait comme ? l'еpoque de Rеgence: la porte, les meubles, les habits jetеs par terre. 8. Tout cela le faisait trembler de frayeur et pour s'en dеbarrasser il s'est couchе mais n'a pas pu s'endormir. 9. Le lit flottait sous lui et il a vu que les personnages de la tapisserie et des portraits aux murs еtaient vivants. 10. Il a еprouvе une terreur insupportable mais ce n'еtait pas tout. 11. Quand la pendule dans sa chambre avait sonnе onze heures les bougies se sont allumеs toutes seules, la cafeti?re qui se trouvait sur la table s'est jetе en bas et s'est dirigеe vers le foyer. 12. Un instant apr?s les fauteuils ont quittе leurs places et se sont trouvеs rangеs ? c?tе d'elle. 13. Tout cela se dеpla?ait sans aide de quelqu'un et faisait trembler de peur.

2. Lisez le premier chapitre et dites si l'image suivante illustre bien son contenu, expliquez pourquoi.

J’ai vu sous de sombres voiles

Onze еtoiles,

La lune, aussi le soleil,

Me faisant la rеvеrence,

En silence,

Tout le long de mon sommeil.

La vision de Joseph.

I

L’annеe derni?re, je fus invitе, ainsi que deux de mes camarades d’atelier, Arrigo Cohic et Pedrino Borgnioli, ? passer quelques jours dans une terre au fond de la Normandie.

Le temps, qui, ? notre dеpart, promettait d’?tre superbe, s’avisa de changer tout ? coup, et il tomba tant de pluie, que les chemins creux o? nous marchions еtaient comme le lit d’un torrent.

Nous enfoncions dans la bourbe jusqu’aux genoux, une couche еpaisse de terre grasse s’еtait attachеe aux semelles de nos bottes, et par sa pesanteur ralentissait tellement nos pas, que nous n’arriv?mes au lieu de notre destination qu’une heure apr?s le coucher du soleil.

Nous еtions harassеs ; aussi, notre h?te, voyant les efforts que nous faisions pour comprimer nos b?illements et tenir les yeux ouverts, aussit?t que nous e?mes soupе, nous fit conduire chacun dans notre chambre.

La mienne еtait vaste ; je sentis, en y entrant, comme un frisson de fi?vre, car il me sembla que j’entrais dans un monde nouveau.

En effet, l’on aurait pu se croire au temps de la Rеgence, ? voir les dessus de porte de Boucher reprеsentant les quatre Saisons, les meubles surchargеs d’ornements de rocaille du plus mauvais go?t, et les trumeaux des glaces sculptеs lourdement.

Rien n’еtait dеrangе. La toilette couverte de bo?tes ? peignes, de houppes ? poudrer, paraissait avoir servi la veille. Deux ou trois robes de couleurs changeantes, un еventail semе de paillettes d’argent, jonchaient le parquet bien cirе, et, ? mon grand еtonnement, une tabati?re d’еcaille ouverte sur la cheminеe еtait pleine de tabac encore frais.

Je ne remarquai ces choses qu’apr?s que le domestique, dеposant son bougeoir sur la table de nuit, m’eut souhaitе un bon somme, et, je l’avoue, je commen?ai ? trembler comme la feuille. Je me dеshabillai promptement, je me couchai, et, pour en finir avec ces sottes frayeurs, je fermai bient?t les yeux en me tournant du c?tе de la muraille.

Mais il me fut impossible de rester dans cette position : le lit s’agitait sous moi comme une vague, mes paupi?res se retiraient violemment en arri?re. Force me fut de me retourner et de voir.

Le feu qui flambait jetait des reflets rouge?tres dans l’appartement, de sorte qu’on pouvait sans peine distinguer les personnages de la tapisserie et les figures des portraits enfumеs pendus ? la muraille.

C’еtaient les a?eux de notre h?te, des chevaliers bardеs de fer, des conseillers en perruque, et de belles dames au visage fardе et aux cheveux poudrеs ? blanc, tenant une rose ? la main.

Tout ? coup le feu prit un еtrange degrе d’activitе ; une lueur blafarde illumina la chambre, et je vis clairement que ce que j’avais pris pour de vaines peintures еtait la rеalitе ; car les prunelles de ces ?tres encadrеs remuaient, scintillaient d’une fa?on singuli?re ; leurs l?vres s’ouvraient et se fermaient comme des l?vres de gens qui parlent, mais je n’entendais rien que le tic-tac de la pendule et le sifflement de la bise d’automne.

Une terreur insurmontable s’empara de moi, mes cheveux se hеriss?rent sur mon front, mes dents s’entre-choqu?rent ? se briser, une sueur froide inonda tout mon corps.
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