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О записках Порошина

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Год написания книги
2017
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О записках Порошина
Петр Андреевич Вяземский

«Так как веденные Порошиным записки не предназначались для печати, то в них встречается, конечно, много повторений и пустых подробностей. Я отметил в них карандашем, для облегчения чтения, места самые занимательные и даже такие, которые имеют интерес второстепенный или относительный; я составил с ним оглавление с краткими заметками для сосредоточения внимания…»

Петр Вяземский

О записках Порошина

Comme le journal de Porochine n'a point еtе еcrit pour ?tre livrе ? la publicitе, il doit nеcessairement contenir beaucoup de rechutes et de dеtails insignifiants. J'ai marquе au crayon les endroits les plus intеressante et m?me ceux qui n'offraient qu'un intеr?t secondaire ou relatif, pour en faciliter encore plus la lecture, j'ai fait une table de mati?res, avec des indications succinctes, pour aider et fixer l'attention.

Ce journal quoique incomplet, est nеanmoins un document prеcieux sous bien des rapports. Outre le but principal, que s'est posе l'auteur de se rendre compte jour par jour du dеveloppement intellectuel et moral de son auguste еl?ve, ce mеmoire ? dеfaut de ceux qui nous manquent, retracent en lеg?res esquisses, en traits dеtachеs une peinture vraie et vive de l'еpoque de ses mCurs et de ses tendances, de ses individualitеs qui toutes plus ou moins portent un cachet d'originalitе, que l'on chercherait vainement de nos jours. La sociеtе qui y est peinte, quoique entra?nеe par l'еclat, les sеductions, et souvent, avouons le, par les еcarts de la civilisation Europеenne, portait cependant en soi, un еlеment vivace de nationalitе, elle еtait plus russe qu'elle ne l'est devenue par la suite. Le gouverneur du jeune Grand Duc, le Comte Panine, tout diplomate, tout ministre des affaires еtrang?res qu'il еtait, avait non seulement des tendances et des principes russes en politique, mais il еtait compl?tement russe de pied en cap. Son esprit s'еtait nourri de traditions nationales, historiques et littеraires. Rien de ce qui tenait ? la Russie ne lui еtait ni еtranger, ni indiffеrent Aussi, aimait-il son pays, non de cet amour ti?de, de cet instinct intеressе et еgoiste d'un homme en place qui aime son pays parce-qu'il aime le pouvoir, mais il l'aimait avec ce dеvouement ardent et vivifiant, qui ne peut exister que lorsque l'on est attachе ? son pays par tous les liens, toutes les affinitеs que font na?tre une communautе d'intеr?ts et de sympathie, communautе o? se rеsument dans le m?me amour, le passе, le prеsent et l'avenir de la patrie. Ce n'est qu'alors que l'on peut aimer et bien servir son pays et sa nation, tout en reconnaissant leurs dеfauts, leurs travers et leurs vices, et en les combattant de toute sa puissance et de tous ses moyens d'action. Tout autre amour, est un amour aveugle, stеrile, inintelligent et m?me funeste.


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